«Je suis heureux de contribuer à la transition énergétique»

Thomas Varga est assis devant son ordinateur portable dans son bureau sur le chantier d’Embrach. «Nous venons d’avoir une réunion de chantier», dit-il. «Le maître d’œuvre et moi-même avons discuté de l’avancement des travaux et réparti certaines tâches.» Tout se déroule comme prévu. L’excavation pour la centrale de chauffage est terminée, et les sols et les murs sont en train d’être bétonnés. Durant cette phase du projet, Thomas Varga se rend généralement sur place une fois par semaine. Plus tard, lorsqu’il faudra procéder aux installations techniques, il sera sur le chantier environ deux fois par semaine. «Ici, à Embrach, je suis responsable de la construction de la centrale. Un autre chef de sous-projet est responsable du réseau de conduites.»

Energie 360° a déjà réalisé pour la commune le réseau de chauffage Nord et a rénové la centrale de chauffage existante dans le gymnase Breiti. Il s’agit maintenant d’élargir le réseau Breiti vers l’ouest. «Nous construisons une autre centrale à côté du gymnase avec une chaudière à copeaux de bois d’une puissance de 2,5 mégawatts.» À titre de comparaison, les deux chaudières existantes dans le sous-sol du bâtiment affichent une puissance totale de 1,4 mégawatt. «Grâce à l’extension, nous pourrons à terme alimenter 260 immeubles supplémentaires en chaleur durable.» Les habitant·e·s d’Embrach réduiront ainsi leurs émissions annuelles de CO₂ d’environ 5000 tonnes au total.

Une passion pour les grandes installations

Au cours des quelque huit années passées chez Energie 360°, Thomas Varga a déjà mis en œuvre de nombreux projets. Les grandes installations, comme par exemple le réseau de chauffage Kappelenring dans la commune de Wohlen, près de Berne, le fascinent. «Avec cette centrale de chauffage, nous utilisons la chaleur du lac de Wohlen pour environ huit cents ménages», explique le chef de projet. «La collaboration avec les différents planificateurs·trices, technicien·ne·s et domaines me plaît et fonctionne généralement bien.» Si des difficultés surviennent, Thomas Varga est le premier à essayer de relever les défis de manière pragmatique. Il ne se laisse pas facilement déstabiliser. «Cela fait partie de mon travail d’analyser et de résoudre les problèmes qui surviennent avec les spécialistes concerné·e·s.» Sa longue expérience l’aide dans cette tâche. De l’apprentissage de monteur en chauffage à la maîtrise d’installateur en chauffage avec diplôme fédéral, en passant par la formation continue de planificateur en technique interne, toute la carrière professionnelle de Thomas Varga tourne autour des systèmes de chauffage. «En tant qu’artisan passionné, je peux aussi mettre la main à la pâte si nécessaire.» Son sens pratique prononcé l’aide donc non seulement dans la planification, mais aussi dans la réalisation de grands projets.

Obstacles et retards

Mais même un pragmatique comme Thomas Varga ne peut pas contrôler certaines choses, du moins pas totalement. C’est le cas des pénuries de matériel. «Avant la pandémie de coronavirus, pratiquement tout était disponible à volonté.» Aujourd’hui, les difficultés de livraison et les fluctuations de prix sont des effets indésirables qui accompagnent le quotidien de la construction. Il est donc d’autant plus important d’avoir une planification soignée pour maîtriser les coûts et les délais. «Je ne supporte pas les entreprises pas sérieuses», dit Thomas Varga en souriant. «Je suis quelqu’un de pacifique. Mais si on m’énerve ou si on ne travaille pas de manière fiable, je peux partir au quart de tour.»

Les processus administratifs constituent de temps à autre un autre obstacle. «À Embrach, nous avons des conditions optimales et un soutien administratif et politique total.» Mais il arrive aussi que les autorisations traînent en longueur ou que le soutien de certaines parties prenantes fasse défaut. «C’est dommage, surtout étant donné que nos projets visent toujours à mettre en œuvre des solutions durables.»

Regard vers l’avenir

En parlant de durabilité: la fascination technique est une chose, mais un autre aspect important pour Thomas Varga est le sens de son travail. «Il s’agit de prendre ses responsabilités», explique-t-il. «Je suis heureux de pouvoir contribuer par mon travail à ce que nous réussissions la transition énergétique.»

Lorsque l’on partage chaque jour la responsabilité de projets de plusieurs millions de francs, complexes et aux multiples facettes, on a besoin d’un certain équilibre pendant son temps libre. «La pêche à la mouche, par exemple, fait partie de mes loisirs», explique Thomas Varga. «J’ai aussi un atelier où je restaure de vieilles motos et voitures.» Au quotidien, il mise sur les transports publics et sur un service d’autopartage. Mais le week-end, lorsque la détente est de mise, il sort sa vieille Porsche du garage et part faire un tour avec sa femme. Thomas Varga tient également à garder le contact avec ses trois enfants adultes et ses quatre petits-enfants. «J’ai maintenant 61 ans et je me réjouis de relever d’autres projets et défis chez Energie 360°», dit-il. Et après? «Il y a aussi beaucoup de choses qui m’intéressent en dehors du monde professionnel. Je ne m’ennuierai pas.»