Les e-véhicules sont un meilleur choix pour le porte-monnaie et l’environnement

Les véhicules électriques font l’objet de nombreux préjugés: ils seraient chers, difficiles à recharger et pas si écologiques que cela en raison de leur batterie. Mais si les voitures électriques sont encore souvent plus chères à l’achat que les voitures thermiques comparables, l’investissement est rentable à long terme. De plus en plus de Suissesses et de Suisses s’en rendent compte. Selon l’Office fédéral de la statistique, environ 30 000 voitures électriques circulaient sur les routes suisses en 2019, et on comptait en 2022 déjà près de 179 000 véhicules rechargeables, dont plus de 110 000 totalement électriques.

Subventions lors de l’achat d’un e-véhicule: les pouvoirs publics suisses apportent leur aide

Pour le financement d’une voiture électrique, la Confédération, les cantons et les communes apportent leur aide, parfois même doublement ou triplement. Par exemple, le gouvernement fédéral exonère les véhicules rechargeables de l’impôt sur les véhicules. Celui-ci représente 4% de la valeur du véhicule, soit tout de même CHF 1200 pour un prix d’achat de CHF 30 000. Si c’est au commerçant de décider s’il répercute cette économie sur sa clientèle, l’information sert toutefois de base de négociation.

Les cantons participent également à l’achat: à Zurich, les véhicules électriques sont totalement exonérés d’impôt; à Saint- Gall et en Argovie, il existe également des réductions sur les taxes de circulation. De plus, les coûts de fonctionnement et d’entretien des véhicules électriques sont moins élevés. En effet, l’électricité est moins chère que le carburant et les coûts d’entretien des e-véhicules sont plus faibles, car ces derniers ne nécessitent ni vidange ni bougies neuves. Vous trouverez une vue d’ensemble des mesures de soutien existantes ici.

Environnement: meilleur à chaque kilomètre parcouru

Pendant leur fabrication, les voitures électriques ont un impact plus important sur l’environnement qu’une voiture à combustion. Cela est principalement dû à la batterie, qui génère de nombreuses émissions lors de sa production. Mais si l’on tient compte de la durée de vie totale des véhicules, l’e-véhicule comble ce retard: par kilomètre parcouru, une voiture à essence émet environ 300 équivalents CO₂, contre 122 pour l’e-véhicule, soit moins de la moitié. C’est la conclusion d’une étude de l’Institut Paul Scherrer. Celle-ci montre en outre que les véhicules rechargeables sont les moins polluants sur l’ensemble de leur cycle de vie par rapport à l’essence, au diesel, au gaz naturel et à l’hydrogène.

Recharge: simple, rapide et avantageuse

La rapidité du chargement dépend de la technologie. Quelle est la puissance de recharge de la station? Et la capacité des batteries? En effet, alors qu’avec une station de recharge rapide, la voiture est déjà prête à reprendre la route au bout de 10 à 30 minutes, cela peut prendre jusqu’à huit heures avec une station de recharge AC privée. Mais il existe aussi des solutions de recharge pour les immeubles d’habitation. La durée de recharge est facile à calculer: il suffit de diviser la capacité de la batterie en wattheures par la puissance de charge en watts.

Pour les stations de recharge publiques, la règle générale est la suivante: plus la puissance est élevée, plus les coûts sont importants. On estime que les coûts de carburant sont globalement inférieurs d’environ 60% à ceux d’un véhicule à combustion. Sur le site je-recharge-mon-auto.ch de l’Office fédéral de l’énergie, vous trouverez toutes les stations de recharge publiques et verrez également si elles sont disponibles. Cela est bien sûr aussi possible via l’application easycharge d’Energie 360° ou via swisscharge.ch, une participation d’Energie 360°.

Batterie d’e-véhicule: une deuxième vie après la route

Comme tous les accumulateurs, la batterie d’une voiture électrique ne dure pas éternellement. Les batteries sont utilisées jusqu’à ce que leur capacité soit comprise entre 70 et 80% de leur valeur initiale. Pour une Tesla Model S, on estime que c’est le cas au bout d’environ 500 000 kilomètres. Ensuite, les batteries ne sont pas considérées comme des déchets électroniques: elles obtiennent une seconde vie et sont par exemple utilisées pour stocker l’électricité à domicile. Si, par une journée ensoleillée, l’installation photovoltaïque produit plus d’énergie que nécessaire, la batterie stocke l’électricité. Le soir ou la nuit, cette électricité permet de regarder la télévision ou de recharger l’e-véhicule. Apprenez-en en davantage sur la manière dont les batteries deviennent de plus en plus écologiques grâce au recyclage et aux nouvelles technologies.