Le Cleanup Day, ou comment lutter contre les déchets

Au départ de cette journée, une tasse de café et une question: deviner combien de kilos de déchets seront ramassés aujourd’hui. Onze collaborateurs·trices d’Energie 360° se sont réuni·e·s en ce matin de printemps ensoleillé au Rio Bar, juste au bord de la Sihl et non loin de la gare centrale de Zurich. Pendant une demi-journée et dans le cadre du Corporate Volunteering, ils vont dédier leur force de travail à une mission du WWF. Parmi eux, Markus Strebel. «Je me suis inscrit au Cleanup Day parce que je souhaite m’engager pour quelque chose d’utile, et que j’aime rencontrer de nouveaux collègues de travail», explique ce dernier. En tant que gardien d’immeuble à temps partiel, il sait combien de déchets s’accumulent là où il ne faut pas et que les substances qu’ils contiennent, comme les métaux lourds et le plastique, nuisent à l’environnement.

Attention aux seringues

Sur place se trouve également le chef de mission Martin Wicki, qui organise chaque année 30 à 40 journées de ce type pour le WWF. Il équipe les participant·e·s de gilets fluorescents, de gants et de pinces puis les répartit en deux groupes: l’un sera chargé de nettoyer la rive droite de la rivière, l’autre la rive gauche.

Markus Strebel est prévenu: lors du ramassage des déchets, il tombera également sur des choses désagréables, voire dangereuses. En témoignent les nombreuses seringues usagées qu’il retrouve dans l’herbe. Un grand nombre de canettes et de bouteilles à boissons vides ainsi que des mégots de cigarettes jonchent également le sol. Ces derniers sont particulièrement riches en substances toxiques qui nuisent à la nature.

Après deux heures de travail assidu, le groupe se retrouve pour une pause. Pendant que les participant·e·s reprennent des forces autour d’un délicieux goûter, le chef de mission Martin Wicki leur explique pourquoi le travail des bénévoles est important. En ville, de nombreux déchets sont jetés dans les talus des berges qui longent les fleuves. En cas de fortes pluies ou d’inondations, ces mêmes déchets se retrouvent dans les cours d’eau et finalement dans la mer. «Dans le monde, ce sont 15 tonnes de plastique qui finissent dans la mer à chaque minute», lance le chef de mission aux participant·e·s. Cela tuerait de nombreux animaux.

Déjà prêt pour la suite

A la fin de la matinée, c’est une montagne de déchets qui gît devant les volontaires. On y trouve même une trottinette et un ordinateur portable. Avant qu’ils soient éliminés dans les règles de l’art, les déchets font un tour sur la balance. 53 kilos! Markus Strebel ne remportera pas le concours, car il avait parié sur un poids inférieur. Mais il se réjouit déjà de son prochain engagement social, qu’il va effectuer auprès d’une famille paysanne de montagne dans l’Oberland zurichois.