Engagement social pour Velafrica: les vélos créent des perspectives

Engagement social: tôt le matin à l’atelier d’intégration Hermetschloo, dans la périphérie de Zurich. Des bénéficiaires de l’AI et des personnes en exécution de mesures réparent ici des vélos pour Velafrica. Aujourd’hui, des collaborateurs·trices d’Energie 360°, dont Michael Bänziger, sont venus les soutenir. Il a rejoint Energie 360° il y a un an et demi et, en tant que chef de projet Communication, il est responsable du rapport annuel et du rapport sur la durabilité, du marketing de contenu et de la communication interne.

Aujourd’hui, Michael troque sa table de bureau et son écran d’ordinateur contre une pince et un tournevis, car il doit remettre en état des vélos donnés à Velafrica: «Après une brève introduction par le chef d’atelier, nous nous sommes tout de suite mis au travail. Avec un autre collègue d’Energie 360°, j’ai été affecté à un mécanicien que nous avons pu aider dans son travail: nous avons pris un vélo et avons regardé ce qui devait être réparé, démonté les pièces inutiles et remplacé ou remis en état les pièces défectueuses.»

Velafrica: le recyclage de Drahtesel fait école

La success-story de Velafrica a commencé en 1993, lorsque Paolo Richter a lancé l’atelier de vélos Drahtesel et a envoyé les 300 premiers vélos recyclés au Ghana. Ce qui n’était à l’origine qu’un petit programme est désormais devenu une organisation indépendante qui a jusqu’à présent remis en état plus de 300 000 vélos et les a envoyés en Afrique subsaharienne. Velafrica dispose désormais d’environ 400 stations de collecte dans toute la Suisse, où les vélos hors d’usage peuvent être déposés gratuitement. Afin de pouvoir réparer la quantité toujours croissante de vélos, Velafrica a mis en place un réseau d’ateliers partenaires en Suisse, réseau qui compte aujourd’hui plus de 30 entreprises, dont l’atelier Hermetschloo.

Mobilité, emplois, formation

Ce que l’on sait moins, c’est que Velafrica exporte non seulement des vélos, mais aussi des connaissances. «Notre travail ne s’arrête pas à l’envoi des vélos réparés. En collaboration avec nos entreprises partenaires, nous ouvrons des ateliers de réparation de vélos, organisons des formations et formons des mécanicien·ne·s», explique Ladina Caprez de Velafrica. Cela permet de créer des emplois. Les centres vélo créent des antennes et font ainsi progresser la mobilité saine et écologique. La majorité des vélos partent pour la Tanzanie, le Burkina Faso, Madagascar et l’Afrique du Sud, et une petite partie pour le Ghana, la Gambie et la Côte d’Ivoire. Outre les vélos, Velafrica exporte également des pièces de rechange, principalement des chambres à air, des roues et des chaînes. Il convient également de mentionner le programme «Bike to School» de Velafrica: «Les enfants issus de milieux très pauvres qui ont de longs et dangereux trajets à parcourir pour aller à l’école reçoivent des vélos à prix réduit. Plus de 4000 enfants en ont bénéficié jusqu’à présent et ce nombre devrait encore augmenter de 2000 en 2023», explique Ladina Caprez, qui ajoute: «Pour éviter qu’une panne de vélo ne ralentisse les jeunes, des ‹flying mechanics› se rendent dans les écoles des zones rurales. Ils réparent les vélos directement sur place, changent les pneus crevés et les plaquettes de frein usées et sont également financés par le programme.»

Une mission qui demande du doigté

Retour à Zurich, à l’atelier d’intégration Hermetschloo. Michael a travaillé sur trois vélos ce jour-là: «Il faut de l’habileté manuelle et du doigté. Par exemple, lorsqu’il s’agit de régler les freins ou d’ajuster le dérailleur. Nous avons entièrement remis en état deux des trois vélos et les avons préparés pour l’embarquement. Cela signifie que nous avons à chaque fois retiré la roue avant pour que les vélos rentrent bien dans les conteneurs du bateau et qu’ils arrivent à destination en bon état. Le troisième vélo était inutilisable. Nous l’avons démonté en pièces détachées et avons regardé ce qui pouvait encore servir de pièces de rechange pour d’autres vélos.»

Engagement social: élargir les horizons et découvrir de nouvelles perspectives

«Faire quelque chose de manuel était un changement agréable. On n’a jamais l’occasion de travailler une journée dans un atelier de réparation de vélos. Le travail dans l’atelier d’intégration a élargi mon horizon: ça a été un échange inspirant avec des personnes ouvertes et serviables qui se sont donné beaucoup de mal pour tout nous expliquer en détail.» Les ateliers de l’après-midi ont été un autre moment fort de sa mission pour Velafrica: «Nous y avons appris à changer efficacement une chambre à air. Et c’était la première fois que je faisais de la soudure autogène, une toute nouvelle expérience pour moi. Je participerais sans hésiter à nouveau et je me réjouis déjà de ma prochaine mission pour l’engagement social d’Energie 360°.»